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Réserve naturelle nationale de la Casse de la Belle Henriette
La Belle Henriette, un site remarquable
Partie intégrante de l’ensemble naturel du Marais Poitevin, la réserve naturelle de la Casse de la Belle Henriette a été créée le 31 août 2011, à l’issue d’une procédure mise en œuvre par le ministère chargé de la protection de l’environnement.
Elle est le résultat de l’important travail de concertation mené par les services de l’Etat avec les acteurs locaux, en particulier les représentants des communes, des chasseurs et des associations concernés par le projet.
Située majoritairement sur le domaine public maritime face aux communes de la Faute sur Mer et la Tranche sur Mer, sa superficie atteint les 337 hectares dont 200 hectares pour la superficie lagunaire.
La lagune de la Belle Henriette était, jusqu’au 16ème siècle, le débouché d’un bras du Lay dans l’Océan Atlantique. Dans un contexte général de recul de la côte, sa situation actuelle est issue d’une progression, d’une avancée sur la mer tout au long du 20ème siècle, d’ouest en est, d’un cordon dunaire.
Elle fait depuis le début des années 1980 l’objet de préoccupations à la fois de protection et d’aménagement. Au fil des années, dans le contexte très sensible de l’instabilité du trait de côte, diverses solutions sont envisagées pour alimenter la lagune et conserver ainsi ses caractéristiques naturelles.
En 2000, la commission départementale des sites de Vendée approuve le classement de l’ensemble de la lagune et les dunes de la Belle Henriette en espace remarquable relevant des dispositions de l’article L. 146-6 de la loi Littoral.
Avec la Casse de la Belle Henriette, la Vendée compte 4 réserves naturelles nationales - les marais de Müllembourg sur l’Ile de Noirmoutier, la Baie de l’Aiguillon, St Denis du Payré et 4 réserves naturelles régionales – le Marais de la Vacherie, le Polder de Sébastopol, le Marais communal du Poiré de Velluire et la Ferme de Choisy.
Le site est l’un des rares témoins des mécanismes morphologiques et biologiques naturels de formation et d’évolution des côtes sableuses
La lagune a, depuis la formation du cordon dunaire, toujours conservé une relation plus ou moins directe avec l’océan en particulier au gré des tempêtes et avant sa fermeture par un batardeau en 1972. Elle se trouve à un stade transitoire entre un milieu marin semi-lagunaire fortement soumis aux marées et un état plus stable de milieu marécageux terrestre. Ce stade transitoire explique l’originalité et la rareté d’un tel milieu.
La lagune présente, par ses micro-reliefs, ses sols sablo-vaseux, sa salinité variable et son régime des eaux, tout cela sur une surface relativement réduite, une grande diversité de milieux (saumâtres, semi-saumâtres, sableux, argileux, hygrophiles, mésophiles, xérophiles…).
Plus de 360 espèces végétales ont été répertoriés sur le site de la Belle Henriette.
Cette réserve nationale naturelle accueille plus de 195 espèces d’oiseaux dont 12 patrimoniales nicheuses. Cette richesse est à appréhender dans un double contexte :
- la place importante du sud de la Vendée pour l’avifaune à l’échelle de la façade atlantique,
- la complémentarité fonctionnelle interne au Marais Poitevin entre les secteurs littoraux ou marins et les marais et plaines intérieurs.
La situation du site et les caractéristiques des milieux font du site de la Belle Henriette une halte migratoire majeure pour un grand nombre d’oiseaux, comme la Barge à queue noire, le Canard Pilet, ou la Spatule blanche.
C’est également un site de nidification d’intérêt national pour de nombreuses espèces, telles que la Cisticole des joncs, le Gravelot à collier interrompu ou le Pipit rousseline. La lagune est un secteur d’alimentation important pour plusieurs espèces nichant dans le Marais Poitevin.